Née à Garons (Gard), le 11 janvier 1928, la soprano française s’est éteinte à Nîmes, le 15 février 2021.
Formée sur sa terre natale, Andréa Guiot se perfectionne ensuite au Conservatoire de Paris. À sa sortie, récompensée par une pléiade de Premiers prix (« chant », « opéra » et « Osiris », le plus prestigieux), elle trouve des engagements en région, qui lui permettent d’aborder des rôles appelés à occuper une place centrale dans sa carrière : Marguerite (Faust), Micaëla (Carmen) ou Mimi (La Bohème).
En 1956, la Réunion des Théâtres Lyriques Nationaux, qui regroupe alors l’Opéra de Paris et l’Opéra-Comique, l’accueille dans ses rangs. Elle fait ses débuts Salle Favart, en janvier, en Antonia dans Les Contes d’Hoffmann, mais doit attendre dix-huit mois avant de fouler les planches du Palais Garnier, en Vierge Érigone dans Le Martyre de saint Sébastien de Debussy.
Jusqu’à la dissolution de la troupe, au début des années 1970, Andréa Guiot reste fidèle à la RTLN. À l’Opéra, où elle aborde aussi bien Donna Elvira dans Don Giovanni (1961) qu’Alice Ford dans Falstaff (1970), ses incarnations les plus marquantes restent Micaëla et Liù. La première, dans la célèbre production de Raymond Rouleau, créée le 10 novembre 1959, avec Jane Rhodes en Carmen et Roberto Benzi au pupitre, qu’elle reprendra près de cent cinquante fois. La seconde, dans la presque aussi célèbre mise en scène de Margarita Wallmann, avec Birgit Nilsson en Turandot et Georges Prêtre à la baguette, le 19 janvier 1968.