Le 18 octobre, en version de concert à Marseille, la soprano anglo-australienne chantera pour la première fois Semiramide, dans l’ultime « opera seria » de Rossini. Aussitôt après, sortira son premier récital en solo, sous étiquette Opus Arte.
Vous serez à Marseille, en octobre (1), pour Semiramide ; ce sera votre deuxième venue en France…
La troisième, en fait. Avant I Capuleti e i Montecchi à Reims, en 2013, j’avais déjà chanté I puritani à Toulon, en 2009.
Cette Semiramide sera une prise de rôle…
Oui. Je la referai ensuite, toujours en concert, à Washington et, peut-être sous forme scénique, en 2017, à Florence.
J’imagine que vous connaissez déjà le rôle par cœur…
J’en ai déjà mis quelques extraits dans des programmes de concert, un duo, l’air d’entrée… C’est une bonne façon d’approcher un rôle progressivement, c’est moins stressant.
Comment voyez-vous la reine de Babylone ?
C’est une femme forte, très intéressante, un beau personnage…
La voyez-vous comme un personnage positif ?
Non, bien sûr, elle est amenée à faire des choses contre nature, mais nous ne pouvons pas juger ces figures légendaires selon nos critères ! Au fond, Semiramide n’a pas le choix, c’est tuer ou être tuée, mais on peut lui trouver un aspect très féminin aussi.
Vous sentez-vous à l’aise dans ces rôles dramatiques ?
Oui, je ne sais pas pourquoi, mais j’aime chanter ces rôles où le personnage s’enflamme, se met en colère. Cela a beaucoup à voir, évidemment, avec mon goût pour la coloratura di forza. J’ai mis plus de temps à me plier au legato…