À partir du 2 juillet, la soprano française rejoint la prestigieuse équipe réunie au Grand Théâtre de Provence pour Pelléas et Mélisande. Elle incarnera le fils de Golaud/Laurent Naouri sous la baguette d’Esa-Pekka Salonen, comme à Londres, en 2014, et Los Angeles, en 2016.
Le débit est rapide, le verbe haut. Une folle énergie émane de Chloé Briot, communicative et réjouissante. Et cela tombe bien, puisque c’est justement ce que la jeune femme souhaite transmettre par son art. Ce plaisir indicible du partage musical, des envolées lyriques, de l’investissement scénique.Comme elle le dit avec humour, en évoquant ce rôle d’Yniold qu’elle reprendra bientôt à Aix, « pas besoin d’être coincée pour aimer Debussy. On peut y trouver la même intensité que lorsque l’on chante du Puccini. »
Cette intensité semble d’ailleurs être le fil conducteur de son parcours. Biberonnée aux percussions dès l’âge de 4 ans, Chloé Briot opte ensuite pour la flûte, comme sa sœur aînée. Parallèlement, elle suit aussi des cours de danse, discipline qu’elle pratiquera pendant quinze ans. Pourtant, si elle adore jouer des bâtons et autres maillets à l’École de musique de Mayenne, département dont elle est originaire, si elle découvre la passion de jouer ensemble, sa petite voix intérieure ne demande qu’à s’épanouir, qu’à s’extérioriser.
Alors, à 14 ans, elle débute le chant avec Annick Vert et intègre le chœur Volubilis, qui lui donne la possibilité d’interpréter ses premiers solos. La voie est trouvée, et Chloé Briot ne s’écartera plus du chemin. La formation se perfectionne, les concerts s’enchaînent et la jeune femme est admise au CNSMD de Paris, à 18 ans.