Éditions de l’Atelier, 192 p. 13,50 €
Nouveau venu dans une collection qui entend combattre les « idées fausses », ce bref ouvrage apporte de bonnes réponses aux différentes questions que peuvent se poser les amateurs comme les détracteurs de ce domaine si particulier qu’est l’opéra. Avec la rigueur d’un haut fonctionnaire d’État et la chaleur d’un amateur éclairé, Jean-Philippe Thiellay endosse les habits de Salomon afin de bien séparer le vrai et le faux. Ce petit livre rouge, qui n’a rien de dogmatique, dresse un panorama particulièrement nuancé d’un art qui ne doit pas se couper d’un monde en continuel changement. Du prix des billets jusqu’aux limites du mécénat, de l’accueil des jeunes jusqu’au marché du disque, rien n’est laissé de côté et il faut remarquer, par exemple, avec quelle habileté Jean-Philippe Thiellay parvient à remettre en cause des assertions telles que « l’opéra, ça n’est pas green et pas durable », « l’opéra est un spectacle pour les gays » ou « les artistes lyriques sont tous gros ».
À plus d’un moment il est question ici des problèmes qui se posent aujourd’hui pour les directeurs de théâtres et leurs équipes artistiques. Quoi que puissent en dire les « philistins qui distillent leurs jugements péremptoires pour critiquer ce qu’ils ont entendu sur scène », l’opéra n’est pas mort. Tel est en tout cas le message que nous livre cette brillante – et parfois décapante – démonstration. Cela mérite des applaudissements sans réserve !
PIERRE CADARS
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