À l’heure où la pression combinée de la crise énergétique, de l’inflation et des baisses de subventions qui en découlent, contraint bon nombre de maisons d’opéra françaises à rogner la programmation, non seulement de la saison en cours, mais aussi des suivantes, Mireille Delunsch, soprano et metteuse en scène, lance un cri d’appel sur sa page Facebook. Nous le reproduisons dans son intégralité, avec son autorisation.
« Salut aux mélomanes !
Il y a quelques années, j’écrivais un petit texte dans lequel je vous demandais d’aller à l’opéra et d’y emmener vos proches qui ne faisaient plus volontiers l’effort d’y aller.
Aujourd’hui, il va falloir aller plus loin, je le crains.
Pour avoir encore des spectacles d’opéra (je parle d’opéras entiers, pas d’élucubrations vaguement inspirées par un ouvrage, et déshabillées de la puissance créatrice de l’original !), il va falloir harceler vos municipalités ! En effet nombre de grandes communes qui possèdent de beaux et grands théâtres, du matériel de pointe, du personnel qualifié et merveilleusement engagé (orchestres, chœurs, ateliers de costumes, décors et perruques, techniciens lumière son et machinerie), ne veulent plus produire d’opéra !
L’engagement artistique doit en effet être fort, pour que la magie d’un spectacle d’opéra existe. Or, dans nombre de municipalités, l’heure est aux coupes budgétaires sauvages, qui ne permettront plus demain de produire cette magie, alors même qu’outils et personnels sont présents et désireux d’exercer leur art à la hauteur de ce qu’ils savent faire.
UNE SEULE SOLUTION : écrivez à vos mairies pour EXIGER des programmations d’opéra dignes de ce nom ! Ce que vos municipalités font de votre argent en terme de culture est aussi de VOTRE ressort.
AGISSEZ MAINTENANT ! »
MIREILLE DELUNSCH