Brèves Un grand Florestan est né !
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Un grand Florestan est né !

19/05/2022
© Vincent Pontet

Quel Fidelio ! Hier soir, mercredi 18 mai, à la Seine Musicale de Boulogne-Billancourt, les ovations du public ont salué une réussite exceptionnelle. Mise en scène sobre, belle et respectueuse de la musique (David Bobée), chœur transcendant (Accentus), orchestre d’instruments anciens en grande forme (Insula Orchestra), direction souple et nerveuse, tour à tour tendre et tragique (Laurence Equilbey), tout concourt au plaisir de l’œil et de l’oreille.

La distribution, d’un très haut niveau d’ensemble (Sinéad Campbell-Wallace en Leonore, Hélène Carpentier en Marzelline, Patrick Grahl en Jaquino, Christian Immler en Rocco, Anas Séguin en Don Fernando), est dominée par deux incarnations majeures : le Don Pizarro idéal de méchanceté, mais remarquablement chantant, de Sebastian Holecek, et le bouleversant Florestan de Stanislas de Barbeyrac.

On espérait que le ténor français n’attende pas trop pour s’emparer d’un rôle a priori idéal pour lui. Parfaitement à l’aise dans cette tessiture très centrale, il peut déployer sans contrainte la beauté de son timbre, la franchise de son émission et la sincérité de ses accents. D’une incroyable jeunesse vocale et physique, remarquablement dirigé sur le plan scénique par David Bobée, son Florestan torturé, brisé, et en même temps habité par l’espoir et l’amour, est sidérant de vérité.

RICHARD MARTET

Compte rendu détaillé à paraître dans le n°184 d’Opéra Magazine (juillet-août).

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Notre entretien avec Stanislas de Barbeyrac.

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