Entretien du mois Rachel Willis-Sørensen : « Vu ma taille, ...
Entretien du mois

Rachel Willis-Sørensen : « Vu ma taille, ma carrure et ma blondeur, avant même que je chante, on pense : Wagner ! »

29/03/2023
© Olivia Kahler/Sony

Pour son nouveau récital chez Sony Classical, sorti le 10 mars, la soprano américaine a choisi les Vier letzte Lieder et la scène finale de Capriccio. Un programme entièrement dédié à Richard Strauss, qui tranche avec l’éclectisme de son premier album, Rachel, paru en 2022. Un éclectisme revendiqué par l’artiste, qui n’aime rien tant qu’alterner Wagner avec Verdi, Puccini, Mozart, Dvorak et Johann Strauss. Son printemps et son été seront, dans tous les cas, verdiens : La traviata, à Munich, Otello, à Los Angeles, et Il trovatore, à Londres.

Avez-vous toujours rêvé d’être chanteuse d’opéra ?

J’ai toujours chanté, car je fais partie d’une famille où la musique – pas nécessairement classique – est très présente. Mais comme hobby, d’abord. Enfant, c’était de la pop, du jazz ou des comédies musicales. Je m’accompagnais d’un ukulélé, construit par mon père. Au lycée, je commençais même à avoir un certain succès avec mon groupe, et on raflait tous les prix ! On m’a conseillé de prendre des cours de chant, car je risquais autrement de perdre ma voix, ce qui me terrifiait. À 17 ans, j’ai donc commencé à travailler ma technique. J’ai eu la chance de tomber sur un excellent professeur, Elaine Scherperel, qui nous a hélas quittés, en 2021, et à qui je voudrais rendre hommage, car elle a été très importante dans ma vie. Elle a, tout de suite, décelé en moi un potentiel et a commencé à me donner des leçons particulières. Elle m’a, surtout, ouvert les oreilles : pour moi, l’opéra était un art ridicule pour chanteurs à énorme vibrato et à l’expression exagérée. Elaine m’a fait comprendre qu’au contraire, l’opéra était ce que la voix humaine pouvait atteindre de plus haut dans sa réalisation. Elle m’a fait écouter des tas d’enregistrements de Kiri Te Kanawa, d’Anna Moffo, mais surtout des voix wagnériennes, comme Kirsten Flagstad et, plus encore, Birgit Nilsson, qu’elle avait eu la chance d’entendre en vrai, et qui l’avait impressionnée au plus haut point. Je crois que, dans sa tête, il y avait le rêve que je devienne une sorte de nouvelle Nilsson.


Rusalka à San Francisco (2019). © San Francisco Opera/Cory Weaver

Vous reconnaissiez-vous dans ce répertoire wagnérien ?

Pas vraiment. Le premier opéra que j’ai écouté au disque a été Siegfried, et je me suis dit : « Ce n’est pas pour moi ! » Mais cela ne changeait pas le regard des autres… Aujourd’hui encore, vu ma taille, ma carrure et ma blondeur – un physique tel qu’on imagine une Walkyrie –, avant même que je chante, on pense : Wagner ! Dès le début de ma carrière, on m’a donc proposé Sieglinde (Die Walküre) un nombre incalculable de fois, Senta (Der fliegende Holländer), et même Brünnhilde (n’importe laquelle des trois !). Mais ce n’est pas ma vraie nature vocale, qui est plus lyrique : mon instrument s’épanouit dans les sopranos wagnériens « blonds » (« Jugendlich-dramatischer Sopran », dit-on en allemand), comme Elisabeth (Tannhäuser), Elsa (Lohengrin) et Eva (Die Meistersinger von Nürnberg). J’ai abordé Elsa très tôt – trop tôt, peut-être –, à 25 ans. C’était à Houston, en 2009 ; j’étais la doublure d’Adrianne Pieczonka, donc un peu moins exposée, quand même, mais j’ai fait toutes les répétitions, et même une générale avec orchestre, ce qui m’a permis de prendre la mesure des exigences du rôle. Je me suis toujours battue pour qu’on me propose, parallèlement à Wagner, d’autres répertoires. Quand je suis partie en troupe, au Semperoper de Dresde, de 2012 à 2015, j’y ai chanté quantité de rôles, notamment mozartiens – Elettra (Idomeneo), Vitellia (La clemenza di Tito), Fiordiligi (Cosi fan tutte), la Comtesse Almaviva (Le nozze di Figaro) –, mais aussi Hanna Glawari (Die lustige Witwe), Rosalinde (Die Fledermaus), etc. Le fait d’avoir gagné le Concours « Operalia », en 2014 – et, trois ans plus tôt, le « Belvedere », à Vienne –, a beaucoup aidé pour me faire connaître.


Eva dans Die Meistersinger von Nürnberg, à Londres (2017). © Clive Barda

Votre nouveau récital pour Sony Classical, les Vier letzte Lieder couplés avec la scène finale de Capriccio, vient de sortir. Quelle place Richard Strauss occupe-t-il dans votre parcours ?

Ce n’est un secret pour personne que Strauss a merveilleusement écrit pour les sopranos – moins pour les ténors, qu’il n’aimait guère… Et j’interprète souvent ses lieder en récital. En fait, ce programme était celui d’un concert prévu à Leipzig, mais qui n’a pu avoir lieu, à cause de la pandémie. Comme tout le monde était déjà sur place, on a décidé d’en faire un disque ! L’orchestre du Gewandhaus a un grand et prestigieux passé avec cette musique, et la direction de son chef Andris Nelsons est tout aussi idiomatique. J’étais donc très contente de pouvoir enregistrer ce beau programme, un couplage classique, sans doute, mais qui fonctionne parfaitement. Idéalement, pour étoffer le CD, on aurait dû le compléter par d’autres lieder – notamment l’explosif Frühlingsfeier, que j’ai souvent interprété –, mais notre temps était limité. Il aurait alors fallu graver le complément plus tard, peut-être avec un autre orchestre, ce qui n’avait pas beaucoup de sens. Donc, on est resté sur ce programme assez bref (quarante-cinq minutes), mais cohérent. Je suis fière de laisser la trace de mon interprétation des Vier letzte Lieder, dont il doit bien exister une centaine de versions enregistrées… Et je trouvais bien qu’après mon récital « carte de visite », intitulé simplement Rachel, où le répertoire germanique ne figurait pas – à part Die lustige Witwe, en fin de parcours, comme un clin d’œil à l’album Wien, déjà chez Sony Classical, où je chantais plusieurs duos avec mon grand ami Jonas Kaufmann –, ce nouveau disque soit consacré à Richard Strauss.

L’éclectisme de ce premier récital, de Mozart à Dvorak, en passant par Verdi et Puccini, prouvait votre versatilité, s’agissant de rôles que vous aviez vraiment chantés à la scène. Et votre actualité, récente ou future, en donne l’éclatante démonstration, puisque vous venez de faire Die Fledermaus et La Bohème (1), à Vienne, et que La traviata vous attend, à Munich…

Je tiens beaucoup à cette diversité de rôles et de styles, à une époque où l’on aime mettre les gens dans des cases. Et j’ai toujours eu à cœur de prouver que l’on pouvait alterner Wagner avec Mozart, Verdi, Johann Strauss, Puccini ou Gounod. Je crois que c’est très sain pour la voix de savoir rester souple, et de ne pas se cantonner dans un seul répertoire. En tant que citoyenne américaine, je revendique aussi cette versatilité, notre culture étant celle du melting-pot ! Quelqu’un comme Eileen Farrell (1920-2002), immense soprano wagnérienne, qui chantait aussi Verdi, Ponchielli, l’opéra français et la comédie musicale, est un modèle pour moi. J’ai très peu chanté en anglais, à l’opéra. Une seule fois, à dire vrai, quand j’ai fait Ellen Orford dans Peter Grimes, à Munich, en 2022 : une très belle production de Stefan Herheim, avec d’excellents collègues, mais le rôle n’est pas très porteur, et je ne suis pas sûre de le refaire un jour. Pour revenir aux titres dont vous parlez, Rosalinde est un emploi très exigeant, vocalement et scéniquement : une fois de plus, tout doit sembler léger et facile, mais tout d’un coup, on vous demande des vocalises, des contre-ut, et même un contre-ré dans la « Csardas ». Tout cela l’air de rien, comme en se jouant… Et on doit chanter, parler, danser… Une excellente école ! Mimi, c’est un peu l’inverse : on a tout le temps de s’installer dans le personnage et dans l’histoire, et de laisser la voix se déployer sur l’orchestre de Puccini, sans jamais avoir à crier : un vrai baume pour l’instrument ! J’ajoute que, dans un théâtre de répertoire, comme le Staatsoper de Vienne, il s’agit de vieilles productions qui, toutes deux, datent des années 1960 : Otto Schenk pour Die Fledermaus et Franco Zeffirelli pour La Bohème. C’est très confortable d’y trouver ses marques, sans le stress apporté par les souhaits de certains metteurs en scène contemporains. Quant à Violetta Valéry, je ne l’ai chantée qu’une fois, car on ne l’associe pas forcément à mon type de soprano. Je l’ai d’ailleurs abordée après d’autres héroïnes ­verdiennes bien plus lourdes, comme Hélène (Les Vêpres siciliennes) et Leonora (Il trovatore), ce qui n’est pas courant. De fait, on n’a pas l’habitude de distribuer Violetta à une aussi grande voix que la mienne. Je remercierai toujours Julien Benhamou, le directeur du casting de l’Opéra National de Bordeaux, de m’avoir fait confiance ! Quand mon agent m’a transmis sa proposition, j’en ai pleuré de joie ! Ces représentations de septembre 2020 ont eu lieu à un moment où mon instrument était pleinement reposé, juste après la première période de confinement, et cela a très bien marché. Voyons maintenant comment affronter, de nouveau, ce rôle si redoutable… Évidemment, la production munichoise de Günter Krämer est déjà ancienne – elle date de 1993 –, mais je suis si heureuse de retrouver Violetta !


Ellen Orford dans Peter Grimes, à Munich (2022). © Wilfried Hösl

Pour en revenir à Richard Strauss, quels souvenirs gardez-vous de votre première Maréchale, au Covent Garden de Londres ?

Je me souviens de tout ! Der Rosenkavalier se jouait de la mi-décembre 2016 à la mi-janvier 2017. Andris Nelsons dirigeait l’orchestre, et la mise en scène était réalisée par Robert Carsen. Renée Fleming devait assurer cinq représentations, et moi, en deuxième distribution, trois. Dans les faits, nous en avons donné quatre chacune ! J’ai donc pu observer de près mon idole, et j’ai beaucoup appris en la voyant travailler au quotidien. J’ai été très impressionnée par son calme, sa sécurité absolue, pour se mettre dans l’état lui permettant d’être toujours au mieux. C’est un peu difficile à expliquer, car elle était bien là, charmante et souriante, disponible pour tous, mais, en même temps, elle savait se préserver et, en quelque sorte, entrer dans son monde intérieur, pour offrir le meilleur d’elle-même et délivrer ce chant si admirable. Une très, très grande leçon de professionnalisme ! Renée s’est montrée très gentille envers moi, et moi, bien sûr, j’étais tétanisée, lorsque j’ai dû répéter le monologue du premier acte devant elle… Elle a été extrêmement bienveillante, notamment le soir de ma première représentation, qui avait lieu au milieu de la série. C’était plutôt dur pour moi : je faisais ma toute première Maréchale, et j’étais un peu déçue que rien de spécial n’ait été prévu après le spectacle. Pour mes débuts dans un rôle aussi important, je me serais attendue à quelque chose de plus festif ! C’est dans cet état d’esprit que je suis rentrée à mon hôtel, en emportant toutes les fleurs qu’on m’avait offertes. J’ai alors remarqué une petite enveloppe, accompagnant un magnifique bouquet, sans avoir aucune idée de sa provenance. Quelle n’a pas été ma surprise de découvrir que Renée Fleming avait pris la peine de me l’envoyer, avec ce mot que j’ai lu avec une grande émotion, mais aussi une certaine fierté : « Je suis très heureuse que ce répertoire repose désormais entre vos belles mains et votre superbe voix. Renée. » J’ai pleuré toute seule dans ma chambre devant tant de générosité et de gentillesse ! N’est-ce pas la grande classe ? C’est un mot que je garde précieusement ! D’autant que je sais qu’avant qu’elle ne me rencontre, quelqu’un avait eu la maladresse de lui parler de moi, en lui faisant remarquer non seulement que ma voix avait des similitudes avec la sienne, mais surtout en ajoutant que j’allais « bientôt la remplacer ». Ce à quoi Renée a réagi avec vigueur, en répondant qu’elle n’était pas encore à la retraite ! Au demeurant, je la comprends parfaitement, car, comme toute immense artiste, elle est tout à fait irremplaçable ! Et je tiens à dire que je n’ai jamais cherché à la copier, même si je l’ai, évidemment, beaucoup écoutée.

Vous aviez 32 ans, lors de votre première Maréchale. N’étiez-vous pas un peu jeune pour le rôle ?

C’est l’âge de la Maréchale dans le livret, mais j’étais effectivement un peu jeune, je pense, pour saisir d’emblée toute la grandeur de cette femme. J’avoue qu’au début, je ne l’aimais pas beaucoup : je la trouvais froide, cassante envers son « Quinquin », me sentant nettement plus en phase avec la fougue d’Octavian et son impatience. Et puis, j’ai fait deux autres productions, à Glyndebourne, en 2018, et à Dresde, en 2019 ; j’ai vieilli, aussi, dans mon vécu personnel, et je vois désormais la Maréchale autrement. Je comprends mieux à quel point, loin d’être dure, elle se montre surtout d’une sagesse admirable, en particulier dans le domaine amoureux, avec des expressions que l’on ne peut que retenir pour essayer de les faire siennes, à des moments importants de sa propre existence : « Il faut être léger, avec un cœur léger et des mains légères, tenir et prendre, tenir et laisser… » Quelle élégance dans cette façon de ne pas retenir celui que l’on aime encore, mais qui va nous quitter ! Quelle merveilleuse leçon de vie, cette manière d’accepter tout ce qu’elle nous réserve ! C’est un rôle qui peut vraiment nous accompagner longtemps, en nous faisant mûrir et grandir avec lui. De manière amusante, la Maréchale est également, pour moi, liée au souvenir d’un grand clash. À Glyndebourne, il s’agissait d’une reprise de la production de 2014, créée par Kate Royal : à un moment, elle y apparaissait nue. On m’a demandé de faire la même chose, ce que j’ai catégoriquement refusé, parce que je savais que cela créerait le buzz à bon compte ; j’imaginais déjà les jumelles circulant fébrilement, à ce moment précis ! Je trouvais l’idée à la fois pauvre de sens et dégradante artistiquement. Car, alors que j’aurais travaillé très dur pour bien chanter, sculpter le moindre mot, habiter le personnage et jouer avec mes partenaires, dès lors qu’il y avait cette scène de nu, je savais très bien qu’on ne parlerait plus que de ça, occultant tout le reste de ma performance. Richard Jones, le metteur en scène, était furieux, disant que c’était le clou de la soirée et que je devais le faire, et la direction du Festival faisait pression. Je n’ai pas cédé : cela ne correspondait ni à ma conception du rôle, ni à mon intégrité. Et à la fin, j’en ai eu assez : ma vie est heureuse, je suis en bonne santé, j’ai un merveilleux boy-friend et de magnifiques enfants, je n’ai pas besoin de tout ce stress ! Je veux bien du drame sur scène, mais pas au quotidien ! Je leur ai dit : « Parfait, remplacez-moi ! » Et c’est amusant, car à partir du moment où j’ai été très claire et que je me suis déclarée prête à quitter la place, comme par miracle, j’ai enfin été entendue et on a accepté que je ne me déshabille pas… Étonnant, non ?


Violetta Valéry dans La traviata, à Bordeaux (2020). © Éric Bouloumie

D’autres rôles rêvés ?

Chez Strauss, je serais tentée par Ariadne (Ariadne auf Naxos), mais aussi par la Comtesse (Capriccio), dont j’aime tant le monologue final. Chez Verdi, je voudrais faire Luisa Miller. Et Aida, qui reste assez lyrique. Pour Amelia (Un ballo in maschera), j’attendrai encore… Savez-vous qu’on m’a déjà proposé Abigaille (Nabucco) ? Mais je ne suis pas sûre que ce soit pour moi ! En fin de saison, je vais retrouver Desdemona (Otello) et Leonora (Il ­trovatore), deux rôles que j’adore. Dans le bel canto, pourquoi pas Maria Stuarda et Anna Bolena ? Fort heureusement, j’ai déjà chanté les deux héroïnes dont je rêvais depuis toujours : Violetta Valéry et Rusalka. J’ai abordé celle-ci, en 2019, à San Francisco, dans la production de David McVicar, et c’est le plus beau souvenir de ma carrière. Dans ce personnage qui n’est pourtant pas humain, mais aspire à le devenir, j’ai trouvé comme le miroir de mes batailles intérieures. En le travaillant, je me suis dit : « Mon Dieu, tout cela, je l’ai ressenti ! Ce sentiment d’exclusion, ce dégoût de soi… » Et le vivre sur scène, dans mon corps et avec la sublime musique de Dvorak, c’était une forme de thérapie. J’espère incarner Rusalka de nombreuses fois encore !

Et le répertoire français ?

Je l’adore, comme j’adore votre langue : ses sons si particuliers, les couleurs spéciales qu’elle donne à la voix… Quel bonheur ! Mais je ne l’ai pas beaucoup chanté. Mon premier rôle français a été Hélène (Les Vêpres siciliennes), en 2018, et c’était un remplacement. Quand mon agent me l’a proposé, j’ai commencé par refuser, car cela faisait beaucoup de débuts à la fois, avec très peu de temps devant moi : première Hélène, premier Verdi, premiers pas à Munich… Et puis, j’ai ouvert la partition, regardé l’air du quatrième acte, que j’ai seulement trouvé dans sa version italienne (« Arrigo ! Ah, parli a un core »), et je suis immédiatement tombée amoureuse ! J’ai accepté et, une semaine après, je commençais les répétitions. C’est ainsi qu’a débuté ma relation privilégiée avec le Bayerische Staatsoper. Du coup, dans mon album Rachel, j’ai tenu à graver ce morceau en français (« Ami ! le cœur d’Hélène »), malgré les réticences de Sony Classical, et j’y ai inclus la cadence finale délirante qu’exécutait Maria Callas, en italien : une forme d’hommage ! De manière amusante, ma seule Élisabeth (Don Carlos) était aussi en français, à Chicago, en novembre dernier. Et j’avoue avoir du mal à imaginer refaire le rôle sans l’acte dit « de Fontainebleau », qui contient de la musique sublime et donne des clés pour le reste de l’ouvrage. Enfin, j’ai déjà incarné Marguerite (Faust) et Valentine (Les Huguenots). Peut-être mon prochain disque sera-t-il consacré à ce répertoire…


Élisabeth dans Don Carlos, à Chicago (2022). © Todd Rosenberg

Quand vous reverra-t-on en France ?

La saison prochaine, j’y ferai deux prises de rôles. Thaïs, dans un théâtre de région. Et Antonia (Les Contes d’Hoffmann), à l’Opéra National de Paris : quoi de plus tragique que d’incarner un personnage pour qui chanter constitue un danger mortel ?

Propos recueillis par THIERRY GUYENNE

(1) Cet entretien a été réalisé le 10 février 2023.

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