Le 27 février dernier, Alexander Pereira démissionnait de ses fonctions à la tête de l’institution florentine. Il prenait cette décision après avoir été informé par le parquet de la ville qu’il faisait l’objet d’une enquête pour détournements de fonds. L’Autrichien de 75 ans avait été entendu par une procureure, mais continuait d’affirmer que les dépenses jugées personnelles par des élus étaient, en réalité, toutes liées à son activité de surintendant. Il s’agirait, selon la presse locale, d’achats de produits alimentaires, ains que de frais de voyage et de restaurant.
C’est dans ce contexte compliqué qu’Onofrio Cutaia prendra ses fonctions. Actuellement en poste au ministère de la Culture, le nouveau « commissaire extraordinaire » a été nommé par le comité directeur, qui espère que le théâtre « sera pleinement opérationnel dès que possible », explique le communiqué.
Onofrio Cutaia devra gérer un trou budgétaire qui, selon les médias locaux, s’élèveraient à 3,5 millions d’euros pour l’exercice 2022. L’institution toscane devrait par ailleurs être contrainte de rendre à l’État italien quelque 12 millions d’euros issus du fonds de recapitalisation, qui auraient été utilisés par Alexander Pereira à mauvais escient.
Pour l’heure, l’urgence est à la paie des trois cents salariés, qui doit avoir lieu le 10 mars : le comité directeur souhaite ne pas puiser davantage dans le fonds de recapitalisation. Le maire de Florence a annoncé de son côté que la contribution annuelle de la ville, d’un montant de 1,2 millions d’euros, serait versée dans les prochains jours. Cette somme devrait donc sauver la situation dans un premier temps, mais le défi reste de taille pour Onofrio Cutaia.
ROXANE BORDE