Était-ce un oubli, alors que des artistes lyriques dont la renommée s’est depuis longtemps éteinte y ont été distingués de leur vivant ? Quinze ans après sa mort, Luciano Pavarotti va enfin rejoindre Maria Callas, Renata Tebaldi, Enrico Caruso, ou encore son cadet et complice des Trois Ténors, Plácido Domingo – mais aussi les Frères Lumière, Sarah Bernhardt… et Mickey Mouse – sur le Walk of Fame (promenade des célébrités), qui honore les stars du monde du spectacle depuis 1958.
L’étoile du tenorissimo – la 2730e à orner le trottoir de Hollywood Boulevard – sera posée le 24 août prochain au cours d’une cérémonie organisée par la Chambre de Commerce de la ville, en présence de Cristina Pavarotti, sa fille, et de l’actuel directeur musical de l’Opéra de Los Angeles, le chef d’orchestre James Conlon. Deux enregistrements vidéo du chanteur, inédits aux États-Unis, seront présentés au cours des festivités : une version restaurée du Requiem de Verdi, enregistrée en 1970 avec l’Orchestra Sinfonica Nazionale della RAI, sous la direction de Claudio Abbado, à la Basilique de la Minerve à Rome ; et un récital du ténor au Teatro alla Scala de Milan, en 1983, accompagné par le pianiste Leone Magiera.
Un signe, avec la récente candidature de l’opéra italien pour entrer au patrimoine immatériel de l’UNESCO, que l’art lyrique est encore populaire ? Mais surtout plus vivant que jamais !
LA RÉDACTION