Nommé en juin dernier, le successeur du regretté Stefano Mazzonis di Pralafera à la direction générale et artistique de l’Opéra Royal de Wallonie-Liège vient de prendre ses fonctions, le 1er octobre. Il évoque les futures orientations de son mandat, en laissant place aux surprises.
Dans quelles circonstances avez-vous succédé à Stefano Mazzonis di Pralafera (1948-2021) ?
J’avais eu une discussion avec Stefano, à une époque où personne ne savait qu’il était condamné par la maladie. Il m’avait indiqué comment il envisageait l’avenir de son théâtre et m’avait convaincu de me porter candidat à sa succession. Quand sa mort est survenue, une semaine plus tard, cela a été une surprise pour tout le monde. Je crois qu’il y a eu une quarantaine de candidatures, dont la mienne, qui a été retenue, et je me réjouis qu’aucun nom n’ait « fuité » dans la presse, car c’est toujours gênant pour ceux qui sont déjà en poste dans un autre théâtre. L’Opéra Royal de Wallonie-Liège, je le connaissais surtout de réputation. Je savais que l’ambiance y était bonne, les distributions de qualité et les finances saines. Je n’aurais probablement pas postulé à la direction d’une autre institution.
Y a-t-il un tropisme italien à la tête de l’Opéra Royal de Wallonie-Liège ? Vous succédez à un Italien, et la directrice musicale Speranza Scappucci est, elle aussi, italienne…
On compte beaucoup d’Italiens d’origine à Liège, la première ville étrangère où j’ai moi-même mis les pieds, pendant les vacances, quand j’avais 12 ans ! Mais j’ai fait presque toute ma carrière hors de l’Italie… En venant à Liège, je retrouve le plaisir de m’exprimer en français, une langue qui m’est familière. Ma femme est française, et en famille, je parle français à mes enfants.