Le 2 novembre, le sociétaire de la Comédie-Française, dont les mises en scène de La Didone de Cavalli et Mitridate de Mozart avaient été bien accueillies, fait ses débuts à l’Opéra-Comique dans Les Éclairs, le nouvel opéra de Philippe Hersant.
Comment avez-vous abordé cette création de Philippe Hersant, sur un livret que Jean Echenoz a tiré de son propre roman, intitulé Des éclairs ?
Mes envies et mon actualité m’ont plutôt conduit au théâtre, mais j’ai vécu de magnifiques aventures à l’opéra. La proposition des Éclairs est l’occasion d’aborder le genre d’une manière différente. Pour cette création, en effet, nous ne sommes partis de rien d’autre que du roman de Jean Echenoz, ce qui est fabuleux.
Qu’est-ce qui vous touche particulièrement dans cet ouvrage ?
Avant tout, l’écriture de Jean. J’aime la manière dont il raconte des histoires. Celle de Gregor (Nikola Tesla) n’est ni un documentaire ni un biopic, mais un destin, dans le style de la fable ou du conte. La tragédie et notre propre humanité affleurent sous une apparente simplicité, ce qui me touche beaucoup. Cette création peut certainement parler à des générations éloignées de l’opéra, et plus jeunes.