Le 14 septembre, le Théâtre Royal de la Monnaie ouvre sa saison avec la création de The Time of Our Singing, ouvrage inspiré au compositeur belge par le roman éponyme de Richard Powers, paru en 2003, qui suit la quête identitaire d’une famille américaine au XXe siècle.
La création de votre opéra, prévue en septembre 2020, a été retardée d’un an par la pandémie. Avez-vous profité de ce délai supplémentaire pour le terminer, ou pour le modifier ?
Non, pas du tout ! Je l’avais commencé le 1er janvier 2016, et tout était prêt le 26 avril 2020. Je suis très méticuleux dans mon travail d’écriture ; je fais tout à la main, sans ordinateur, entre mon piano et mon bureau. J’avance très doucement, mesure par mesure, mais directement avec l’orchestration. Depuis que les répétitions ont commencé, j’ai simplement changé quelques détails, c’est inévitable. Mais je me suis surtout aperçu que j’avais déjà oublié certaines choses ! J’ai accepté que la création ait lieu un an plus tard, pour pouvoir la faire dans de meilleures conditions, mais cela a été une épreuve, car il a fallu que j’attende que cet enfant soit né pour composer autre chose.