Le directeur de Château de Versailles Spectacles termine l’année 2018 en majesté, avec le lancement de son propre label discographique et une avalanche de soirées lyriques prestigieuses : La Damnation de Faust, Tarare de Salieri, Actéon couplé avec Pygmalion…
Le 21 septembre 2019, l’Opéra Royal restauré fêtera le 10e anniversaire de sa réouverture au public. Pour l’heure, nous entrons dans la 10e saison organisée par Château de Versailles Spectacles (CVS). Quel bilan faites-vous de ces premières années ?
Nous avons atteint une espèce de maturité. Nous pouvons voir clairement le fruit de notre action ; c’est un bon portrait de notre défense des musiques anciennes, baroques et pré-classiques, qui constituent l’essentiel de notre répertoire. En fait, la structure CVS, filiale de l’Établissement Public du Musée et du Domaine National de Versailles, a été créée, en 2003, pour gérer des événements emblématiques et mondialement connus, comme les Grandes Eaux. Nous avons ajouté à cela une image musicale devenue très forte.
Et d’autant plus forte qu’elle est associée à des lieux magiques, comme la Chapelle Royale et, surtout, l’Opéra Royal…
C’est génial ! Cet Opéra dormait depuis plus de deux siècles et voilà qu’il s’est réveillé. Construit pour le mariage du futur Louis XVI avec Marie-Antoinette, en 1770, il ne servait que pour des cérémonies exceptionnelles. Même après la transformation du château en musée par Louis-Philippe, la salle n’a été que très peu utilisée.
La création du Centre de Musique Baroque de Versailles (CMBV), en 1987, a changé la donne…
Bien sûr, mais les questions de budget se posaient. En 2007, Jean-Jacques Aillagon, alors président de l’Établissement Public, a décidé, après l’incendie du château de Lunéville, de mettre en sécurité les grands monuments. Et, en 2009, nous avons retrouvé l’Opéra Royal tel que nous le souhaitions, avec un espace scénique de qualité, comme lors de son inauguration.