Créé à Weimar, en 1877, en traduction allemande, Samson et Dalila fait son entrée au Palais Garnier, quinze ans plus tard, très exactement le 23 novembre 1892. D’emblée, le chef-d’œuvre de Saint-Saëns s’impose comme l’un des titres favoris du public parisien, qui lui fait régulièrement fête avec, dans les rôles principaux, les plus grands chanteurs de leur époque. En 1991, il franchit les portes d’un Opéra Bastille flambant neuf, pour une série de représentations demeurée, à ce jour, la dernière. Après vingt-cinq années d’absence, la nouvelle production de Damiano Michieletto, avec Philippe Jordan à la baguette, Aleksandrs Antonenko en Samson et Anita Rachvelishvili en Dalila, fait donc figure d’événement.