Le 19 juillet, à l’Espace des 3 Provinces de Brive-la-Gaillarde, la soprano sud-africaine est la vedette de la 36e édition du Festival de la Vézère. Une nouvelle occasion de révéler le talent qui se cache derrière le marketing orchestré par sa maison de disques.
Ne l’enfermez pas dans le rôle de « diva des townships » que le marketing se plaît à lui faire endosser ! Sans renier ses origines, ni les souvenirs qui y sont liés, ceux de l’apartheid, de la violence ou d’un certain dénuement, Pumeza Matshikiza se définit avant tout comme artiste. « Le fait d’être une chanteuse sud-africaine n’a pas de signification pour moi. Je suis sud-africaine et je suis chanteuse. Quand je suis sur scène, ma nationalité n’a pas d’importance. » Ceux qui voudraient en faire un symbole récupèrent donc un peu vite une histoire qui ne leur appartient pas.
La soprano est avant tout musicienne. Et ce depuis presque toujours. Elle se souvient avoir commencé à chanter à l’âge de 5 ans, à l’église, puis à l’école, bénéficiant de la forte tradition chorale de son pays. La musique est d’ailleurs une histoire familiale, puisque son grand-père paternel était directeur d’école, mais aussi chef de chœur. Quant à son grand-père maternel, il chantait, jouait des percussions, ainsi que d’un instrument africain traditionnel nommé umrhube.
Néanmoins, Pumeza Matshikiza ne suit pas d’enseignement académique de la musique. Son éducation est orale, et elle n’apprend ni le solfège, ni la théorie. La passion n’en est pas moins tapie en elle et quand, à l’adolescence, elle découvre l’opéra par hasard à la radio, elle se prend à rêver d’une autre vie que la sienne, centrée alors sur les études, l’église, le chant choral et le temps consacré à s’occuper de son petit frère.